27 juillet 1989,/27 juillet 2022 : "Mémé" Guerini

Nous vous partageons le discours et les photos de l'hommage à Noël Guerini de ce matin au Village de la Poste. Nous remercions  l'assitance présente ainsi que la Presse 

L

Le 27 juillet 1989, un colis piégé explose au centre de tri de Marseille gare

Deux blessés graves sont transportés vers les hôpitaux marseillais,

Noel Guérini est mort sur le coup.

Tous les personnels du service présents sont hébétés, traumatisés, choqués.

Cette émotion se transforme en colère quand la direction d’alors, totalement irresponsable exige la reprise du travail immédiate sous peine de sanctions.

On ne peut pas, on ne veut pas, « qu’ils nous déclarent gréviste s’ils osent ».

Le travail est interrompu dans tout le centre.

 Le ministre de l’époque : Quilles,  avait même refusé a Noel la garde d’honneur que voulait lui faire ses camarades, mais entre ce que veux le ministre et la volonté du personnel, il y a un monde.  Non la dignité n’était pas du coté de l’administration.

Comme une trainée de poudre des témoignages arrivent de toute la France des services postaux et communicants.

 Ils traduisent une totale solidarité, une profonde colère, et un immense chagrin.car au- delà de l’indignation, de la tristesse, se dégage la personnalité de noël Guérini .   

Mémé pour tous ses collègues de travail, ses camarades était connu pour son immense gentillesse, sa discrétion, sa présence de tout les combats, il sacrifia plusieurs de ses meilleures années pour s’occuper de ses parents très âgés.

Toutes ces années plus tard, que dire, si ce n’est que les promesses de tenir les agents informés de l’enquête sont parties aux oubliettes, comme celles sécuritaires du ministre de l’époque : Quilles.

 Par contre les poings ne ce sont toujours pas desserrés, devant tant d’injustices.

L’insécurité au travail s’est aggravée. Elle prend d’autres formes ; licenciement, précarisation, pression des rythmes de travail, oppression patronale, chasse aux militants syndicaux…

Mémé, qui luttait au sein de la CGT pour une vie meilleure, aujourd’hui c’est lui qui interpellerait nos dirigeants pour demander  le « qui et le pourquoi ».

Car on sait le pourquoi, c’est pour satisfaire toujours plus les actionnaires que ce système de management pratiqué par la poste, dans le cadre d’un programme de réorganisation pour gagner en productivité, broie les agents.

La CGT met en garde le groupe la poste sur ses responsabilités en regard des orientations stratégiques qu’elle tente d’imposer par tout les moyens,  les centaines de services et d’emplois supprimés ,ou menacés de l’être, sont autant de facteurs qui permettent à l’insécurité et le mal être au travail de croître.

La justice sociale doit être la priorité de ceux qui nous gouvernent.

Noel tes camarades ne t’oublient pas, ils continuent la lutte pour une société plus juste, plus humaine.

Héritier de tes actions, de tes combats, nous réaffirmons qu’il n’y a pas de fatalité.

Oui Noel, ta mort nous indigne, nous révolte, elle nous incite à mieux nous battre, revendiquer le droit d’exister, de vivre dignement.

Continuer à lutter pour cela, c’est le plus bel hommage que nous pouvons te rendre.