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22 septembre 2013 7 22 /09 /septembre /2013 19:17

emiren.JPG

 

Henri Emiren en 1991 lors de son départ en retraite.

 

 

Le texte d’Alain Croce qui  lui a rendu hommage pour la CGT et le PCF.

 

 

Notre ami et camarade Henri EMIREN nous a quitté

ce 3 août 2013.

 

Cette nouvelle en a affecté plus d’un.

 

Henri, c’était un personnage de la Poste Colbert ou MARSEILLE R.P. Il formait un duo syndical CGT avec René COROMINES et rayonnait sur la distribution postale, parmi les facteurs de l’ensemble des arrondissements de Marseille qui étaient alors réunis dans le même immeuble rue Colbert.

Henri était affectueusement surnommé Pépone, inutile le connaissant de dire pourquoi. Tout en lui rappelait le personnage, ses tirades légendaires, sa bonhommie, son engagement politique. Mais il était aussi appelé Riton, Ritou ou Riri par les uns et par les autres, ce qui démontre la sympathie qu’il inspirait.

 

Henri a été le président du CSPTT MARSEILLE, club sportif des PTT créé dans les années d’après guerre, affilié à la FSGT. Avec Vincent MEMOLI, ils sont à l’origine de sa création. Si le club a aujourd’hui disparu, il a rayonné sur l’ensemble du département des Bouches-du-Rhône avec des centaines de licenciés au foot ball, puis dans d’autres disciplines, devenant omnisports, dans des sections créées dans les bureaux ou services, ce que n’a jamais pu faire l’ASPTT qui contrairement au CSPTT, était dirigée par des directeurs, ce que ne voulaient pas les militants de la CGT à l’origine de sa création.

Ce club, avec ses camarades, il l’a imposé dans l’administration des PTT d’alors, conquérant de nouveaux droits pour le « Sport à l’entreprise » qu’il a aidé à développer avec la FSGT. C’était le sport pour tous et non pas réservé à une élite. Comme me le rappelait celui qui a été son capitaine fétiche de l’équipe fanion du CSPTT Colbert de Marseiller R.P, Roger Bamoudrou, Henri était aussi appelé « le grand coach » par ses joueurs. Il y avait dans ses rangs quelques joueurs de niveau professionnel, postiers comme les autres comme les Tigana, Olive, Parra ou Bamoudrou.  Je me souviens d’un Jeannot Tigana alors facteur piaffant d’impatience sur la touche implorant Ritou de le faire rentrer en jeu… On connait son parcours ensuite, ce qui faisait dire avec humour, que le CSPTT pouvait être un tremplin pour l’équipe de France. Il a mené son équipe à un haut niveau alors, avec de remarquables résultats y compris nationaux.

 

Henri a été également administrateur du restaurant administratif des PTT Marseille Colbert dés sa création.

Henri avec ses camarades, a organisé à Marseille après la guerre, une marche devenue célèbre, présente dans plusieurs villes de France dont Paris, la « MARCHE DES FACTEURS ». De nombreux participants venant de toute la région, des milliers de spectateurs sur le Vieux Port, le journal La Marseillaise comme soutien actif.

Henri a également été avec son équipe de bénévoles du CSPTT dés sa création par Paul Ricard et Michel Montana, de ce qui était appelé alors, le MONDIAL RICARD LA MARSEILLAISE A PETANQUE, un évènement devenu planétaire aujourd’hui devenu le MONDIAL A PETANQUE. Comme le rappelait notre ami Pierre Andréis dans l’émouvant hommage qu’il lui a rendu dans La Marseillaise, à l’heure ou l’informatique n’existait pas, le tirage au sort du concours, les fiches d’inscription, le secrétariat du concours, c’était lui et son équipe du CSPTT.

 

Henri était également militant actif du Parti Communiste Français dans le centre ville ou dans son ancien quartier de La Rose, à la Garde  à Marseille, dont il a partagé les combats.

Henri, c’était le « facteur du Panier » sur le 2ème arrondissement de Marseille. Son fief, c’était la place de Lenche où les usagers savaient où rencontrer leur facteur quand il ne les avait pas trouvés à leur domicile pour leur remettre l’argent des mandats alors nombreux.

Charles Ribard, qui ne peut à regrets être présent aujourd’hui, m’a fait parvenir un message. Il évoque et dit :

« J'ai travaillé longtemps avec lui, sur le même quartier du Panier, lorsque j'ai remplacé Santini durant quelques années. Henri, Ange Matteï et Gilbert Jouve sont les trois personnes qui m'ont appris le métier, où, du moins, la façon de travailler à la "marseillaise". Notamment les services que l'on rendait aux usagers, véritables images des missions de service public et des services de proximité. Ce "rôle social", devenu aujourd'hui une marchandise, était le fruit de la stabilité de l'emploi et de la qualité de vie au travail.

Et bien sur, j'ai le souvenir des repas chez "Charlot", dans un petit bar de la rue Fontaine des vents, qui n'existe plus depuis des années, mais qui était notre "quartier général". On y préparait la reddition des comptes avant de rentrer au bureau.

Henri a beaucoup aidé les jeunes dans l'apprentissage du métier. On ne parlait pas de justice sociale à cette époque là, mais ses actions quotidiennes dans le travail en étaient la clé de voute …

Henri était un personnage atypique, à la personnalité bien trempé, droit dans ses bottes et sur ses pieds. Quand il avait quelque chose à dire, il le disait, sans broncher, quelque soit l'impact que cela pouvait avoir. Un peu le "César" Pagnolesque de la RP.  Voilà ce dont je me souviens d'Henri. »

C’est cette image telle que l’a décrite Charles que nous garderons de lui.

 

Henri EMIREN, c’était un personnage attachant, estimé de ses collègues de travail, connu dans le milieu syndical et politique des entreprises à son époque, militant interprofessionnel à l’UD CGT, militant de l’Union des syndicats CGT des PTT, puis membre de la commission exécutive du syndicat CGT de la Poste des Bouches-du-Rhône.

 

Henri a été de toutes les luttes, de toutes les batailles de la Recette Principale de Marseille, plus connue sur l’appellation de la Poste Colbert. Sa dernière bataille en tant qu’actif, il l’a mené peu avant sa retraite en 1991, contre l’éclatement des PTT du à la loi Quiles – Rocard.

Henri a été aussi de toutes les campagnes menées par le PCF dont il était adhérent jusqu’à ce que ses forces ne lui fassent défaut. Sa fin de vie ne fût pas facile. Toujours à ses côtés, son épouse Monique, lui a prodigué jusqu’au bout tous les soins possibles, entouré par sa famille.

 

Le syndicat CGT de la Poste, salue le militant syndical qu’il a été, actif et retraité.

Le Parti Communiste Français et sa section des Postiers communistes rendent hommage à l’homme engagé, au militant politique, syndical et sportif qui a fait honneur aux postiers, au service public, à Marseille et au département.

Monique, Régine, Bernard, à vous et à vos proches et enfants, nous vous disons notre affection, nous partageons votre peine, Henri restera présent et à jamais gravé dans nos mémoires.

Ne meurent que ceux que l’on oublie dit-on, soyez rassurés, Henri on ne l’oubliera jamais.

 

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