CHUTE HISTORIQUE DE LA CONSOMMATION ALIMENTAIRE
Moins de viande, moins de poisson… Les Français subissent l’inflation au point de devoir réduire la qualité et la quantité de leur panier alimentaire. Une situation d’autant plus inquiétante qu’elle semble s’inscrire dans la durée.
Du jamais vu, depuis le début du recensement de ces données par
l’Insee dans les années 80. De plus, la France est le pays où les prix ont le plus augmenté depuis janvier 2023.
Selon le baromètre NielsenIQ paru à la mi-novembre, elle fait partie des pires pays européens en la matière. Les salaires et les pensions n’augmentent pas aussi rapidement que les prix ce qui entraîne une baisse du pouvoir d’achat qui aggrave la pauvreté sur le territoire. Les associations de précarité alimentaire n’arrivent plus à répondre à la demande.
Une autre étude de Cways/Fondation Nestlé France publiée le 16 novembre est venue enfoncer le clou : 37% des Français se déclareraient en insécurité alimentaire en 2023 contre 11% en 2015. Les jeunes, les femmes, les personnes seules et les familles monoparentales sont particulièrement touchés. "Frappés par l’inflation, les ménages privilégient les produits
premiers prix, réduisent les quantités et éliminent les aliments comme le poisson et la viande pour s’orienter vers les féculents ou les conserves", résume dans Challenges, Pascale Hébel (CWays), spécialiste des comportements alimentaires.
Cette dé-consommation subie repose en grande partie sur les plus pauvres. 42% des Français les plus précaires sont contraints de sauter un repas.
MAIS ENCORE...
"La sobriété sans égalité, c’est l’austérité pour les plus pauvres"