La fraude fiscale, ce sport national où le petit peuple court avec des baskets trouées tandis que les oligarques survolent la piste en jet privé. Chaque annonce du gouvernement sur sa lutte acharnée contre cet exercice illégal est accueillie avec la même anticipation qu'un épisode répété de sitcom : on connaît déjà les blagues, mais on espère toujours qu'elles auront cette fois un peu plus de mordant.
Imaginez un peu la scène : d'un côté, nous avons nos braves artisans et commerçants, armés de leurs calculatrices et de leurs tickets de caisse, tels des David face au Goliath fiscal. De l'autre, les oligarques, ces modernes Crésus, naviguant dans un océan de loopholes et de paradis fiscaux avec la grâce d'un yacht dans la Méditerranée. Et au milieu, le gouvernement, tel un arbitre dans un match où les règles semblent écrites en faveur de l'équipe déjà championne.
À chaque fois que le mot "lutte" est prononcé, nos petits entrepreneurs tremblent dans leurs bottes, non pas de peur de la fraude, mais de la paperasserie qui s'annonce. Pendant ce temps, dans les hautes sphères, on se sert un autre verre de champagne, riant sous cape des nouvelles mesures qui, comme par magie, ne semblent jamais les affecter. "Ah, ils vont 'renforcer les contrôles' ? Quel dommage que mon argent soit en vacances permanentes aux Îles Caïmans !"
C'est un peu comme vouloir éteindre un incendie de forêt avec un pistolet à eau tout en ignorant l'éléphant pyromane qui se promène avec un lance-flammes. Les petites fraudes, celles du commun des mortels, sont traquées avec l'acharnement d'un détective sur une affaire de meurtre dans une série télévisée, tandis que les grandes évasions fiscales sont traitées avec toute la diligence d'une partie de cache-cache où l'on ferme les yeux un peu trop longtemps.
Alors, cher gouvernement, la prochaine fois que vous annoncerez une nouvelle initiative pour combattre la fraude fiscale, souvenez-vous que votre public, armé de son cynisme et de son sens de l'humour, sera là, attendant de voir si, pour une fois, David aura autre chose qu'une fronde pour se défendre. Mais ne vous inquiétez pas, nous ne retenons pas notre souffle. Après tout, il nous le faut pour ouvrir la boîte aux lettres.....et la lettre du fisc !
*Source: ChienSurpris Sur X ( ex Twitter)